EXPOSITIONS – april&feb

TERRITOIRES – Exposition au Refuge de l’Etendard (Saint-Sorlin-d’Arves – 73) – juillet-août 2025

/ Petite histoire de carnets de terrain /

Tout commence par un petit carnet, quelques pages de papier aquarelle, reliées à la main, qui m’accompagnent à chacune de mes sorties en montagne. Rangé dans un petit sac, avec un crayon, quelques pinceaux, et une palette tout à fait classique et minimaliste qui se décline en quelques bleus outremer, ceruléum, un gris de payne, un ocre, un or vert, un jaune citron, une laque carmin et quelques ombres et terres.

Puis c’est le départ pour une rando, un bivouac, un affût ou simplement pour quelques heures dehors. S’assoir, et prendre le temps ; écouter, observer, sortir les jumelles ou la longue vue, scruter chaque vire, chaque recoin, apprendre et comprendre le paysage, ce territoire de vie où cohabitent toutes sortes d’espèces, animales, végétales, plus ou moins discrètes mais tout aussi fascinantes les unes que les autres.

Peindre in situ me permet alors de plonger encore un peu plus en profondeur dans ces instants de contemplation et de silence. Sur l’instant, travailler le dessin animalier, une attitude, un mouvement, un reflet, voila un fabuleux univers que je commence tout juste à explorer, modestement. Un long chemin d’apprentissage, une quête de traits justes.

Seulement voila, ces carnets sont et restent une sorte de journal du quotidien en altitude, des feuillets de croquis, d’esquisses et de notes. Dès lors, comment en partager quelques fragments ? Comment les extraire de ce journal presque intime ? Peut-être simplement … en les changeant de cadre ?

C’est ainsi que je vous propose de découvrir à l’été 2025 au Refuge de l’Etendard quelques-unes de ces pages de carnets de terrain, réinterprétées en format 30x30cm, ainsi que des paysages à l’aquarelle et à l’encre.

Toutes les œuvres présentées dans cette série Territoires sont issues d’observations de terrain, parfois affinées à l’aide de photos faites sur l’instant, et/ou réalisées par Laurent Salino, que je remercie infiniment, aussi bien pour le partage, que pour la fabrication de l’ensemble des cadres de l’exposition.